La Famille vient en mangeant
(Création 2012)
Écrit et mis-en scène par Marie-Magdeleine & Julien Marot
Joué par Marie-Magdeleine
Coaching : Anne Giry / Régie : Joseph Sommier
« On ne choisit pas sa famille… On la joue ! »
Proverbe Maison
À l’étage, bagarre dans la chambre des petits et test de grossesse dans l’intimité de la salle de bain, amènent frères et sœurs à se réunir en Conseil de Fratrie où l’on commence à débattre éducation à domicile, IVG, psychogénéalogie et autres histoires d’enfants… Sauf qu’à table, entre gaffes, pauses cigarettes et visite surprise de la grand-mère, tout finit par se révéler, le Conseil de Fratrie devenant pour la première fois Conseil de Famille…
1 comédienne, 8 personnages.
Un solo épique et collégial sans autre décor qu’une chaise et l’imaginaire du spectateur.
Durée : 1h15 - à partir de 10 ans
Contact Diffusion : Marion Parassin 📞 06 31 67 30 87 ✉️ compagniemmm@gmail.com
Il est des spectacles qui vous embarquent et vous émeuvent par la force qu’ils dégagent : "La Famille vient en mangeant" est de ceux-là. On en ressort transformé et grandi. Car il y a dans cette pièce de l’humanité à foison, du naturel à revendre, de l’amour de la vie pour un sujet pas forcément facile : la famille. On voudrait parfois l’oublier, ou au moins s’en détacher, et bien là, on s’y confronte, avec force et passion. L’extraordinaire Marie-Magdeleine, autrice et actrice talentueuse, incarne ici tout, et pas seulement les personnages ! Un point de vue décapant au cœur d’une famille nombreuse où l’on se cuisine à table et dans laquelle toutes les relations sont mises à nu. Chacun y a sa place, chacun y donne son LA, c’est un petit bout d’humanité avec toutes ses fragilités… C’est fin, c’est juste et ça se déguste sans faim ! Un vrai moment de théâtre de la vie !
Présentation par le Théâtre L’Archipel-Scène conventionnée de Granville (Saison 2014-2015)
Lu dans la presse
Le jeu des sept familles
« La Boîte à Jouer accueille la première création d’une jeune compagnie. Efficace, pro, drôle et universel.
Ça fait du bien, de temps en temps, de voir débouler sur la scène théâtrale locale des spectacles venus de nulle part, montés par des gens qui n’ont jamais côtoyé le sérail et qui en bouleversent les codes. La Famille vient en mangeant est de cette espèce rare.
Même si l’on sent un reste de formation théâtrale glanée chez Luc Faugère, Marie-Magdeleine a cette fraîcheur d’actrice naturelle qui l’affranchit des exercices obligés. Elle déboule sur scène pour cet invraisemblable imbroglio familial dont elle joue les huit personnages, qu’elle distingue en quelques secondes d’un tic, d’un mouvement de tête ou d’une mimique. Et elle tient 75 minutes à un rythme soutenu mais sans emballer la machine au-delà du nécessaire. C’est frais, vivifiant et drôle. « J’avais envie de parler de la famille à travers la mienne. »
On y rit, on ira
Alors elle s’est embarquée dans un mode de création tout personnel, avec Julien Marot, l’autre membre de la Compagnie Mmm… faisant office de co-auteur et metteur en scène : des improvisations, parfois de trois quarts d’heure si ça fonctionne et si l’inspiration vient, un dictaphone pour enregistrer et on garde le meilleur. Puis on teste, encore et toujours, au cours d’une « tournée des jardins » qui dure six mois, en demandant à des amis d’organiser une représentation chez eux. Puis on recueille les avis et les commentaires.
Les rires aussi : « On n’a pas voulu que ce ne soit que drôle mais plus on rit, plus on peut dire des choses aussi. Le pari du comique, c’est d’affronter l’efficacité, on ne peut pas se réfugier dans l’interprétation que l’on se fait des réactions du public. » Au final, une pièce qui ne sent pas les hésitations ni les approximations d’une première création : « On n’est pas du milieu, personne ne nous connait. Avec ce qu’on est, il fallait que ça soit évident d’entrée. » […]
Et depuis la première sortie de la pièce en juillet 2012 dans une formule encore provisoire, ils ont enchaîné plus de 100 représentations, parfois dans les lieux les plus improbables et les plus injouables : « Au début, on prenait toutes les dates. Maintenant, on est demandés, alors… » Alors la compagnie poursuit son chemin tout en souhaitant garder son esprit « fleur au fusil » mais sans négliger certains détails qui parlent de ses ambitions : le texte de son spectacle est auto-édité « parce qu’on a envie que notre pièce puisse être jouée indépendamment de nous » et sa première création commence à peine à trouver son public qu’elle prépare déjà la suivante. L’envie d’aller vite. Et au but. Comme le jeu direct et percutant de Marie-Magdeleine Sommier. »
Sud-Ouest, 12 février 2014
« Une seule comédienne qui incarne huit personnages différents pour nous transmettre l’idée qu’on n’est pas une famille qu’on le devient : un spectacle époustouflant !
Marie-Magdeleine est Joseph. Elle est aussi son frère Jean-Marc. Mais également ses sœurs Quitterie, Sarah et Myriam. Et leur mère. Et leur père. Et leur grand-mère ! Ce qu’elle n’est pas ? Un conteur. Pendant 1h15, elle nous raconte une histoire sans jamais passer par le biais de la narration. Seule en scène Marie-Magdeleine construit d’abord une fratrie, avant d’y ajouter les parents puis d’y faire entrer la grand-mère, dans le dernier tiers du spectacle, comme une cerise sur le gâteau. Au gré de leurs places à table mais aussi de leurs déambulations dans la maison familiale (et dans le jardin et même dans la voiture de mamie – mais ça c’est une autre histoire), Marie-Magdeleine passe d’un personnage à un autre avec une maîtrise absolue. Le spectateur saisit tout de suite le code et repère rapidement la voix, le corps et les signes distinctifs – particulièrement bien trouvés – de chacun des membres de la famille: le « ah ouais… » de Joseph, le chewing-gum de Sarah, les trépignements de Myriam… C’est net, c’est précis, c’est clair. C’est une leçon de théâtre.
Nous voilà plongé au cœur de la vie tumultueuse d’une famille nombreuse : avec le caractère bien trempé de chacun, avec les chamailleries voire les bagarres entre frères et sœurs, avec les tensions larvées et les piques que se lancent les parents. Mais avec beaucoup d’admiration mutuelle, de complicité évidente et de connivence sous-jacente. J’ai vraiment retrouvé l’ambiance des repas de famille auquel j’ai déjà assisté ou/et participé. Tout sonne juste. Et ce dispositif permet d’aborder sur scène des sujets aussi divers et courageux que (liste non exhaustive) : la différence/ressemblance (morphologique) entre les filles et les garçons, l’éducation (via l’école ou via la famille), les relations amoureuses (quel que soit le sexe du partenaire), la puberté, les règles, une grossesse précoce, l’avortement, l’alcoolisme, la drogue et bien sûr les secrets de famille. La Famille vient en mangeant parce que ce sont lors des repas de famille que la parole éclot et que se nouent les liens entre les membres. S’il n’y a pas de communication, que chacun garde pour soi ce qu’il vit, ce qu’il pense et ce qu’il ressent, alors non seulement ce qui ne sort pas risque de gangrener mais il n’y a pas vraiment de famille.
« Avec cette famille, s’il n’y en a pas une qui devient comédienne… », répète plusieurs fois le père dans le dernier quart du spectacle. La famille est un formidable terroir à personnages et à situations que Marie-Magdeleine a su exploiter avec justesse et brio. Elle nous tend ainsi un miroir rassurant : ouf, ma famille n’est pas si bizarre que cela ! Chaque famille charrie avec elle son lot de problèmes (relativement semblables) à régler. J’ai vraiment apprécié ce spectacle dans la mesure où la performance de la comédienne ne tourne pas à vide mais est mise au service d’une réflexion sur l’importance de la communication dans la construction des liens familiaux. »
Marie Astier, Compagnie En carton
Faits maison
« Soit une famille improbable et rocambolesque: cinq enfants, deux garçons et trois filles, lesquels n’ont pas froid aux yeux, leurs parents souvent dépassés mais plutôt compréhensifs et une grand-mère qui déboule quand on ne l’attend pas, des non-dits ou des secrets plus ou moins inavouables…mélanger le tout et servir al dente, voilà la recette du spectacle offert hier à la M.J.C. de Rodez à l’issue de la soirée de présentation de la nouvelle saison culturelle. « La famille vient en mangeant » c’est le one-woman-show corrosif d’une comédienne incroyable Marie-Magdeleine, alias Magma, laquelle se fait forte d’incarner tous les membres de la dite tribu pour patiemment passer chacun sur le grill, le faire mijoter à feu doux, l’assaisonner à sa manière jusqu’à le débiter saignant ou à point mais toujours relevé d’une pointe d’humour. Ces portraits croisés mitonnés de formules chocs, d’aphorismes épicés et autres réflexions douces-amères dessinent une image aussi contrastée que subtile d’ados en révolte, en souffrance ou en quête de câlins, d’adultes aussi décalés que désireux de bien faire, d’aïeux beaucoup plus complexes qu’il n’y parait, en résumé un instantané qui ne manque pas de sel de plusieurs générations, avec ses tics de langage ou de comportements bien dans l’air du temps. Avec force mimiques, quelques paroles de chansons, de l’expression corporelle et une diction spécifique adaptée à chaque personnage, la comédienne seule en scène et quasiment sans décor réussit une étonnante performance qui fait un peu penser au film « Noblesse oblige » avec Alec Guinness. Rendre sympathiques et même attachants, ces anti-héros dans leur quotidien comme dans leur intimité, disséquer la trame de relations complexes entre les différents protagonistes, se refusant à juger les uns ou condamner les autres, voilà qui demande énergie, ressort et fantaisie, autant de qualités dont elle ne manque pas. Dans le microcosme de ces petites histoires personnelles, se jouent autorité morale et hiérarchie, prise de pouvoir ou consensus, l’éducation fait écho à la découverte de la sexualité, la solidarité de la fratrie répond aux voix hésitantes des parents, tout un joyeux foutoir iconoclaste et éclectique – qui cite aussi bien Rousseau que le meurtre de la Vologn – dont les saveurs délicieusement entêtantes tiennent le spectateur en haleine. Du théâtre aussi punchy que grisant. »
Les Chroniques de Jean Dessorty, La culture décalée à Rodez, Septembre 2015
« Du 13 février au 1er mars la Boîte à Jouer accueille la compagnie Mmm… pour La Famille vient en mangeant. Une parenthèse drôle et surprenante, pour tous les publics, érudits ou non.
Il s’agit de la première comédie de la jeune compagnie, mise en scène par Julien Marot, interprétée par Marie-Magdeleine, et écrite à quatre mains. Le texte apporte la matière à la première publication de la maison d’éditions Mmm….
La pièce s’organise autour de la fratrie, trois sœurs et deux frères, des parents et de la grand-mère constituant les fragments de la famille Reimmors, délurée et bouillonnante. Une mosaïque de huit personnages pour plus d’une heure de comédie burlesque menée par le seul jeu de la comédienne, dans un décor minimaliste (une chaise et un tapis), laissant le champ libre à l’interprétation renversante de Marie-Magdeleine. Quelques interludes musico-rocambolesques bienvenus viennent ponctuer les changements de phases.
Entre grossesse surprise, Conseil de Fratrie, déjeuner agité, une grand mère prête à passer l’arme à gauche, à chaque figure son caractère, sa mimique, son ton pour un cocktail burlesque illuminant de sourires toujours plus marqués les visages d’un public auquel de multiples rires francs seront inopinément dérobés.
Un jeu taillé en huit facettes pour un spectacle précieux et rutilant. On se laisse emmener sans jamais se perdre, on s’amuse, on en sort comblés : on en redemande. »
HAPPE:N, février 2014
« OK, d’accord, c’est l’habitude : pour un premier spectacle, on prend encore ses marques, on s’autorise quelques approximations, des flottements dans le rythme et ce genre de choses bien pardonnables pourvu qu’on puisse dire que c’est prometteur.
Sauf que là, non. Rien de tout ça. Le rythme, justement, parlons en : lorsque Marie-Magdeleine déboule sur scène avec sa grande gueule et sa taille moustique, on se dit qu’elle va tenir dix minutes et se déliter lentement. Elle tient 75 minutes, sans désemparer, respectant les cassures, reprenant la cavalcade lorsque c’est nécessaire et passant en revue à elle seule les huit personnages qui composent cette famille. D’accord, c’est en partie autobiographique, toute ressemblance avec des personnages portant le même nom qu’elle n’est pas entièrement fortuite et c’est peut-être pour cela qu’elle parvient, avec des découpes au cordeau, à incarner parfaitement chacun d’entre eux d’un geste, d’une mimique, d’un mouvement de tête qui lui colle à la peau et permet de le repérer instantanément dans le tourbillon du texte. L’histoire, c’est du vaudeville contemporain, avec enfants intenables, tests de grossesse qui frôlent la positivité, conseil de famille transformé en vaste foutoir où chacun tente de faire respecter son point du vue en glissant des peaux de bananes sous les interventions des autres. Mais si l’on se laisse évidemment porter par l’écriture farcesque et le jeu burlesque d’une comédienne qui déboule là comme un OVNI tant elle n’a rien de commun avec les jeunes comédiennes formatées par trop de formations, on se dit aussi qu’il y a quelque chose à en tirer sur le foutoir familial, recomposé ou non, qui traîne dans les têtes de chacun. Ça parle, beaucoup. Et à chacun. »
Jean-Luc Eluard, Clubs et Concerts, Février 2014
Drôle d’engeance
« Affamée d’espaces, assoiffée de palabres, Marie-Magdeleine était sur la scène du Chaudron, vendredi soir, avec dans sa cantine « La Famille vient en mangeant », pièce pour une seule comédienne et… 8 personnages. Des frères, des sœurs, le père, la mère, tous confrontés aux problèmes existentiels de chacun, à la cohabitation, aux doutes sur l’éducation, aux prémices de la puberté, à la grossesse, à la sexualité. Marie-Magdeleine décline toute l’engeance et tire à tout va, tel un sniper décochant en rafales. C’est ébouriffant, cocasse, ça touche souvent juste. Et c’est drôle. L’essentiel. »
La Dépêche du Midi, janvier 2013
Un spectacle qui donne de l’appétit.
« Un ravissant petit bout de femme s’empare de la scène pour la rendre une heure dix plus tard, à un public subjugué, abasourdi. Il faudra presque sept minutes d’applaudissements pour enfin quitter ces huit personnages que Marie-Magdeleine a matérialisés, en quelques mimiques et changements de voix. Tout y est passé dans ces dialogues vertigineux, plaqués à cent à l’heure. Elle déclame, elle chuchote, elle rit, elle piaille, elle saute, elle danse, et ils sont tous là sous nos yeux éberlués : la mère évaporée, le père dépassé par les événements, les petits qui se chamaillent et la grande avec son test de grossesse positif. Viendra même la mamie à deux doigts de la crise cardiaque… Une tranche de vie ? Peut-être, mais surtout une sacrée performance, enlevée, drôle et tellement vraie. Merci l’artiste ! »
La Nouvelle République, janvier 2013
Une artiste aux huit visages
« Marie-Magdeleine est peut-être bien, selon Nicolas Eymard, « la nouvelle Shakira du théâtre moderne ! » Sa performance scénique entre mime burlesque et énergie communicative nous emporte dans les dédales de toute vie de famille… On se reconnaît, on s’attendrit, on s’interroge et on sort grandi de ce spectacle détonnant mis en scène par Julien Marot. Interprétant tour à tour tous les membres d’une même famille, pas moins de huit personnages, la bien nommée Marie-Magdeleine livre là un premier spectacle construit comme la maison où elle a grandi… »
Sud-Ouest Saintes, Août 2012